Entretien avec Alvaro Valbuena par Danièle Covo

Publié le par vericuetosartparis.over-blog.com

 

 

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Les circonstances me firent rencontrer Alvaro Valbuena il y a près de trente ans, d’abord en tant que père de famille. De sorte que ce fut en quelque sorte lui-même qui me fit connaître sa peinture… A mesure que le temps passait, je me suis intéressée à ses productions artistiques, ainsi qu’aux différentes techniques qu’il utilisait. Je fis peu à peu l’acquisition de  certaines de ses œuvres et l’on pourrait presque dire que je suis devenue une mini collectionneuse de Valbuena ! (L’un de ses tableaux a même inspiré le personnage central de l’une de mes nouvelles…). C’est assurément son traitement de la luminosité ce qui m’attire le plus dans ses tableaux, quelque soit la technique utilisée ; le contraste entre la lumière et l’ombre, la force avec laquelle l’obscurité fait ressortir la lumière, le vide fait rejaillir le plein… Avec le temps, j’ai également mieux connu l’artiste, quoique je ne sais si « connaître » est le terme approprié… J’ai dit une fois de lui qu’il était « artiste inspiré, poète inattendu, humoriste sans doute, comédien à l’occasion, et certainement grand provocateur »… En un mot, d’après mon expérience, quelqu’un qui ne cesse de surprendre : un homme de contrastes. Comme sa peinture.

 

De sorte que cet entretien, pour ceux qui ne le connaissent pas, n’est pas superflu 

 

 

Danièle Covo : Qu’est-ce que tu peins ?

Alvaro Valbuena : Eh bien, je peins ce qui à mon sens sont les images les plus belles, les plus importantes au moment où elles se présentent à moi. Vivre, c’est circuler dans le monde en observant de beaux paysages, ainsi que des personnes dans des situations particulières, dans leurs activités quotidiennes, avec leurs attitudes propres. Entre rêve et réalité, les images qui me restent me reviennent par moments en mémoire ; j’ai besoin alors de leur donner une forme, sur la toile ou sur le papier. C’est pour cela que je suis cent pour cent figuratif.

 

D.C. : Par quelles étapes est passée ta peinture?

A.V. : Au contraire de la plupart des peintres, qui passent de la figuration à l’abstraction, j’ai parcouru le chemin inverse. En passant bien sûr par des étapes intermédiaires, toujours dans le but de me rapprocher de la réalité de mes thèmes d’inspiration.

 

 

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                                                        Le peintre Alvaro Valbuena.

 

 

D.C. : Tu peux situer les époques ?

A.V. : J’ai commencé à peindre dans les années 60, et jusqu’en 70 mon art a été complètement abstrait. Je suis entré ensuite dans l’expressionisme, jusqu’en 75. A partir de là mon art a toujours été figuratif.

 

D.C. : Quels sont les peintres qui ont influencé ton œuvre ?

A.V. : En suivant un ordre chronologique, je citerais d’abord Michel Ange, Raphaël, Le Titien, Véronèse… Beaucoup plus tard, Rembrandt, De la Tour… Dès mes premiers pas dans la peinture, j’ai perçu la trace qu’ils ont laissée, j’ai suivi cette trace, et j’ai essayé de laisser la mienne…

 

D.C. : Quelles techniques utilises-tu et pourquoi ?

A.V. : J’utilise beaucoup de techniques dans ma production artistique. Cela dépend du moment où je commence à créer une œuvre. Dans ce cas, j’ai besoin d’être seul et complètement concentré face au papier ou à la toile vierge, afin de pouvoir commencer à réaliser une œuvre. Que ce soit de l’huile, de l’encre de chine, du pastel, de l’aquarelle ou de la gravure. Quand je commence à peindre, je suis complètement plongé dans l’acte de création ; c’est un peu comme lorsque l’on joue une partie d’échecs ; rien n’existe en dehors de cette concentration.

 

D.C. : Quelle place occupe l’art dans ta vie ?

A.V. : J’ai toujours vécu de l’art et pour l’art. Depuis le début, et jusqu’à ce que mon art commence à mûrir à Paris, Paris de tous les rêves, où j’étais contraint au début de peindre dans une mansarde. Là, dans les deux mètres carrés d’un septième étage sans ascenseur, avec un seul lavabo pour tout l’étage, et bien sûr de l’eau froide en hiver, ont eu leur origine un bon nombre de mes réussites artistiques… Je peux dire maintenant que mon aspiration s’est réalisée, celle de pouvoir intégrer le noyau d’artistes se trouvant en tête sur le plan international.

 

D.C. : Quels ont été tes meilleurs moments dans la création ?

A.V. : Il est très difficile de parler de moments dans la création, mais ç’a été très certainement le cas lorsque mes enfants sont nés ; dans l’ordre, Mélina, Igor et Gaïtana. Au niveau artistique, il y eut, oui, de grands moments, comme par exemple ma participation au premier forum des Arts Plastiques en France, en 1986, où j’ai eu comme compagnons, entre autres, Antonio Saura, Georges Mathieu, Olivier Debré, Pierre Soulages, Moreno Pincas. De même, la grande exposition collective à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris, en 1989, en compagnie de Balthus, Jean Bazaine, Henri Cueco, Chu Teh-Chun, Paolo Vallorz, Zao Wou Ki, etc. Et, pour finir, en 1991, l’exposition itinérante dans les musées des Jacobins à Toulouse et du Luxembourg à Paris, où j’ai côtoyé Jean Miotte, Pat Andrea, Karel Appel, Niki de Saint-Phalle, Vladimir Valickovic et d’autres grands maîtres dons les noms m’échappent…

 

D.C. : Vers lequel des différents courants artistiques te portes-tu ?

A.V. : Tous les courants ayant leur origine dans le monde de l’art m’intéressent. Le dessin à la plume, développé à Venise avec Titien, Tintoret, Tiepolo, Canaletto entre autres. Le pastel avec les non figuratifs comme Victor Laks, Yves Alcaïs et Ladislas Kijno. Le surréalisme de Salvador Dali et de Francis Picabia ; l’abstraction lyrique de Paul Klee et de Pierre Alechinsky ; la trans-avant-garde de Sandro Chia ; l’expressionnisme pratiqué par John Christoforou, Bengt Linström et Maurice Rocher ; les cinétiques Horacio Garcia-Rossi, Julio Le Parc et Silvano Bozzolini…

 

D.C. : Y a-t-il d’autres artistes dans ta famille ?

A.V. : Aucun avant moi. Il existe une certaine sensibilité artistique dans la famille : deux de mes frères sont photographes, un autre s’occupe du versant créatif dans la publicité, et ma sœur travaille le repoussage sur parchemin. Actuellement cependant, ma plus jeune fille est en train de faire preuve d’un grand talent dans les arts graphiques, ce qui bien sûr me rend très fier.

 

D.C. : Pourquoi retournes-tu en Colombie ?

A.V. : Je retourne en Colombie parce que j’ai réussi à laisser ma trace en Europe, et parce que le bon fils rentre toujours à la maison… De plus, je veux passer la dernière partie de ma vie sous les tropiques, et échanger la froideur matérielle et intellectuelle contre la chaleur physique et humaine que je rencontre partout sur mon chemin. Je peux dire que c’est seulement en Colombie qu’il m’est possible de respirer un air pur, d’entendre le chant des oiseaux  au petit matin… Marcher chaque jour sur le sable blanc et chaud, caressé par la brise marine le long des eaux vertes et tièdes des Caraïbes, m’asseoir à contempler la mer à l’ombre d’un cocotier… que peut-on demander de plus à la vie ! Ce sentiment de paix, d’harmonie… je le rencontre là-bas seulement…

 

D.C. : Pourquoi en es-tu parti ?

A.V. : Je suis parti de Colombie comme une souris effrayée, sans but précis, sans savoir ce que je voulais. La misère et le manque de créativité auxquels j’assistais tous les jours m’ont  poussé à prendre cette décision. Maintenant le temps est passé. J’ai mûri et la Colombie aussi. Elle est devenue un pays plus sûr quant à la violence urbaine et extra urbaine. La différence que j’ai constatée est grande. L’évolution concerne la production industrielle, mais aussi la production artistique, et d’ailleurs la culture en général.

 

D.C. : Quand tu as quitté la Colombie, tu es venu directement en France ?

A.V. : Pas exactement ; je suis passé d’abord par Barcelone et Madrid. A Barcelone je suis arrivé en hiver, il faisait deux degrés et les hôtels étaient pleins. Je me souviens que j’ai pu me glisser dans un immeuble grâce à l’inadvertance du gardien, et que je me suis endormi sous les escaliers ; mais à cinq heures du matin le gardien est venu et il m’a jeté dehors. Moi, qui ne portais que du dacron sur moi, j’ai attrapé une bronchite qui est devenue chronique ; seule la chaleur des tropiques a réussi à la tuer !... Ensuite je suis arrivé à Madrid, et après avoir fait connaissance avec la ville, j’ai décidé d’aller manger des tapas dans les rues de la Cava Alta et la Cava Baja. La gaîté des gens là-bas, sympathiques en diable, me rappela la Candelaria, mon quartier à Bogota, où j’ai vécu les meilleurs moments de ma vie (Quoique ce soit là aussi où j’ai perdu les doigts de ma main gauche… Ce qui me rappelle qu’à la Clinique Centrale, où j’ai été soigné, j’ai occupé la chambre même où est mort Jorge Eliecer Gaitan, notre Caudillo…) Bon, revenons à mon voyage : après Madrid je suis allé vivre à Ibiza.  Je te raconte que là-bas, un jour vers midi, s’est assise à la table devant moi une belle femme aux yeux verts, dorée par le soleil. J’ai partagé avec elle une bouteille de vin et notre conversation s’est prolongée pendant quatre heures. Nous avons parlé des indigènes ; j’ai évoqué les araucanos, les koguis, les quimbayos, ainsi que les pijaos, les plus guerriers et les plus artistes (Ma plus jeune fille porte le nom de leur chef, la Gaïtana ; elle en est d’ailleurs très fière) ; quand j’ai parlé des amazonas, mon interlocutrice est intervenue et m’a fait comprendre qu’elle les connaissait très bien, car elle avait vécu avec eux en Colombie et au Pérou pendant plus de quatre mois. Elle m’a aussi parlé d’un film, « Le Diamant Vert ». A la fin, avant de partir, elle m’a invité à une réception chez elle, à San Antonio Abad, qui est la deuxième ville en importance d’Ibiza. En arrivant, la seule indication que j’ai trouvée était « Villa Raquel » ; je me suis donc présenté là, à dix heures du soir, habillé normalement : avec une veste ouverte, sans chemise, et des jeans. Il y avait dans cet endroit une grande fête de sorte que j’ai failli m’en aller, mais à ce moment-là elle est apparue, magnifiquement vêtue, tout de blanc, ce qui faisait ressortir sa beauté. Elle est venue vers moi et elle m’a dit : « Tu es chez toi » ; je me suis présenté comme étant un artiste, je lui ai dit mon nom ; elle m’a regardé dans les yeux et elle a dit : « Bienvenu Alvaro, je suis Raquel Welsh » ; peu après elle m’a annoncé : « A minuit, après le dîner, les lumières de la piscine s’allumeront pour ceux qui voudront se baigner, avec ou sans maillot de bain; l’important c’est que mes invités se sentent bien ». J’ai continué à la voir pendant un mois à peine parce qu’elle est ensuite partie filmer dans un autre pays ; nous nous sommes rencontrés à nouveau l’été suivant, mais je ne l’ai plus jamais revue après… Cette anecdote m’en rappelle une autre de la même époque, mais à Palma de Mallorque, où j’ai connu une jeune allemande très fortunée –beaucoup plus jeune que Raquel- appelée Martine, avec qui j’ai vécu plusieurs nuits un amour platonique, avec ses levers du jour au bord de la piscine de l’hôtel. Il paraît que cette expérience l’a tirée d’une profonde dépression nerveuse. Le fait est qu’il y a eu présentation aux parents et proposition de mariage, que j’ai rejetée car je me voyais déjà dans une cage dorée, à la tête de Mercedes Benz en Amérique Latine !… J’ai fini tout de même par me marier à une Martine, en France cette fois-ci, puisque le hasard a voulu que ce soit le prénom de ma femme, la mère de mes enfants !... Ses parents à elle, je les ai connus pendant la Semaine Sainte, lorsqu’ils nous ont invités dans leur maison de la montagne, en Savoie. Ils voulaient connaître l’oiseau rare qui avait réussi à conquérir leur fille… J’ai pu apprécier dès l’arrivée les importantes œuvres d’art que son père, le Dr René Carel, nous a montrées, ainsi que les cinq mille livres de la bibliothèque, logée dans un petit chalet attenant. Plus tard sa mère, Lucienne Carel, médecin elle aussi, nous a emmenés jusqu’à notre chambre, occupée par un grand lit double ; ce qui balaya ma croyance très latine de l’époque, selon laquelle nous dormirions séparément jusqu’au jour du mariage… C’est là justement que fut décidée la date des épousailles, quelques mois plus tard ; à partir de ce moment-là je me suis consacré entièrement à l’art et à mon foyer, avec mes trois beaux enfants qui sont encore aujourd’hui ma joie et mon bonheur… Il est vrai que le chemin avait été long et dur jusque là. Quand je suis arrivé à Paris, je ne connaissais personne. J’ai été au Consulat de Colombie où Mme Perla Ortiz, qui a été d’une grande aide pour la communauté colombienne, m’a trouvé une place dans un Foyer de Jeunes Travailleurs, exclusivement africains à l’exception d’un autre colombien et de moi-même… J’ai ensuite vécu dans la petite mansarde dont je t’ai parlé. J’ai survécu au début en faisant toute sorte de boulots, comme participer aux vendanges ou vendre du café de Colombie sur les Champs-Elysées… Je peignais en même temps, la nuit dans la mansarde, parfois entre minuit et deux heures du matin, alors qu’à cinq heures je devais me lever pour aller bosser…

 

D.C. : Pourquoi as-tu choisi la France pour venir peindre, et non un autre pays, comme les Etats Unis par exemple, où vont la plupart des artistes latino-américains ?

A.V. : Parce qu’à l’époque où je me suis mis à peindre je considérais que la France était à la tête de l’art sur le plan mondial. Et parce que les œuvres s’y vendent en fonction de leur qualité, alors qu’aux Etats Unis la vente de l’art est en rapport avec la publicité et non avec la qualité.

 

D.C. : Quelle impression emportes-tu de la France ?

A.V. : J’emporte toute une quantité de connaissances artistiques que je n’avais pas en quittant la Colombie. J’ai acquis de l’assurance dans l’art que j’exerce, sans hésiter à rivaliser, si c’est nécessaire, avec les meilleurs artistes du moment.

 

D.C. : Que penses-tu des soixante cinq mille peintres en France, provenant de différentes parties du monde, qui viennent y chercher la célébrité sans la trouver ?

A.V. : C’est que pour arriver à faire partie des mille peintres à la tête de l’art aujourd’hui, il faut atteindre un haut degré d’excellence. L’exigence est grande ; il est difficile de pouvoir la satisfaire.

 

D.C. : Quels artistes admires-tu ?

A.V. : Picasso, évidemment et, en plus de ceux que je t’ai cités, ceux de la figuration luministe surtout, que je pratique avec certains, comme Tibor Csernus, Xavier Valls, Antonina Allipo, Philippe Garel, Claude Yvel, Luis Caballero, Yanne Cavanna… Mais chaque artiste a quelque chose digne d’admiration et toutes les techniques existantes en matière d’art m’intéressent.

 

D.C. : Comment t’habilles-tu pour peindre ?

A.V. : Pour moi la peinture est un rite, une cérémonie. Je peux peindre en redingote, en smoking, ou en pyjama… Peu importe, car peindre c’est produire de l’art ; pour moi ça signifie une communion et une communion n’a lieu que lorsqu’on est et qu’on se sent libre, sans aucune entrave.

 

D.C. : Un livre qui t’ait marqué ?

A.V. : Il y en a beaucoup… Je dirais « Le Dessin, le Pastel et l’Aquarelle dans l’Art Contemporain », écrit par l’historien et critique d’art Gérard Xuriguera en 1987… Il y fait référence à d’autres écrivains qui évoquent les dessinateurs les plus prestigieux de notre temps.

 

D.C. : Un film qui t’ait marqué ?

A.V. : Le film de la vie, dans lequel nous sommes tous des acteurs… A la naissance, le film commence. Arrivé au troisième âge, quelques scènes pernicieuses, agressives, blessantes ou douloureuses ont eu lieu. Il faut les laisser passer, sans coupures ni censure, jusqu’aux scènes finales, plus harmonieuses et paisibles…

 

D.C. : Ton animal favori ?

A.V. : La femme… Note que c’est mon côté animal qui te répond, je ne veux pas paraître macho !...

 

D.C. : Tu penses que la chaleur des tropiques affecte ta peinture ?

A.V. : La chaleur tropicale a une influence sur moi. Elle m’a toujours plu. Elle m’a beaucoup manqué au cours de ces longues années passées en Europe… Elle m’encourage, elle m’aide à mieux percevoir le message exprimé par les gens, elle m’incite à travailler la peinture de façon plus intéressante, plus conforme à ma vision des choses.

 

D.C. : Est-ce que l’huile ou l’encre de chine craignent la chaleur ?

A.V. : Oui, la chaleur peut dans certains cas endommager la peinture à l’huile ; c’est pour cela qu’il lui faut plus de temps pour sécher. Par contre le fusain, l’encre de chine, les gravures, les lithographies, ne craignent pas la chaleur.

 

D.C. : Pourrais-tu définir une caractéristique propre à ta peinture ?

A.V. : Ce qui me marque le plus, là où je me sens le plus inspiré, c’est lorsque j’arrive à travailler le clair-obscur, le contraste des luminosités, aussi bien dans la peinture à l’huile qu’avec le fusain ou l’encre de chine… Cette recherche se retrouve pratiquement dans tout mon travail artistique. Certains critiques d’art, comme Gaston Diehl, Pierre Brisset, Pierre Courcelles, Gérard Xuriguera ont à plusieurs reprises souligné cette caractéristique de ma peinture. Ce dernier m’a même situé dans « la famille des luministes ».

 

D.C. : La peinture est une passion pour toi ?

A.V. : C’est pour moi l’expression la plus forte qu’un être humain puisse ressentir, ce moment où il commence à laisser avec ses pinceaux sa marque sur la toile vierge… C’est un peu comme faire l’amour avec la femme qu’on aime. Lorsqu’on arrive à l’aboutissement d’une œuvre, c’est comme si la lave commençait à jaillir du volcan, et celui-ci se mettait à rugir avec une force inimaginable. C’est ce que je pense et ressens à propos de la peinture.

 

Laversion en langue espagnole de cet entretien a été publié dans le blog de l'artiste : link

 


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                                                                         Place de Levis. Paris                    

Publié dans Peinture

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